La Guinée, le pays des rendez-vous manqués, l’auteur de cette assertion l’avait bel et bien mûri. Le peuple de Guinée, affaibli par l’attitude de caméléon de ses dirigeants, semble s’abstenir ou tout au moins accepter son sort.
Les jours se suivent et se ressemblent dans ce pays. Les uns vous diront que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Alors, qui a permis aux nombreux chefs d’État de la Guinée de s’accrocher au pouvoir ? La réponse est claire, c’est le peuple (une partie du peuple ou tout le peuple est un autre débat).
Le cas présent en est une parfaite illustration. Ne nous détournons pas du vrai débat. Ceux qui ont dit oui à Dadis, à Alpha Condé sont les mêmes qui incitent Mamadi. Un célèbre penseur disait : « Il y a ceux qui n’évoluent qu’à la périphérie de l’humanité, indifférents aux limites qu’impose la morale et la conscience, une race de monstres sans pitié dont l’arme la plus redoutable est leur capacité à se fondre dans la masse ».
Il n’y a donc jamais de fumée sans feu, le contraire me surprendrait.
Des intentions ont été prêtées au général Mamadi Doumbouya (Je dis bien, des intentions), mais son silence lui donne un avantage et publiquement, il continue d’entretenir le flou. C’est une réalité, loin de toute position partisane. Lui en personne ne l’a pas dit, mais ceux qui l’ont exprimé sont des Guinéens et je respecte leur opinion.
Précision importante, nul n’est interdit d’être candidat, en tout cas pas dans l’avant-projet de constitution. Ce qui est sûre, s’il le veut, il le fera.
Les sages disent qu’un homme, c’est sa parole. Voyons donc la suite.
En attendant, le débat qui se pose est simple. Le président sera-t-il candidat ou non ? Les langues se délient et l’impatience devient grandissante. À quand la fin du suspense ?