Après 100 jours à la tête du Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye est confronté aux mêmes défis que ses prédécesseurs pour tenir ses promesses de campagne. Toutefois, il a déjà commencé à marquer son mandat par des décisions fortes.
Parmi celles-ci, on peut citer les réformes de la justice, dont les propositions issues des assises sont déjà sur sa table. Il a également annoncé un audit de l’administration ainsi que la réduction des prix des denrées de première nécessité.
L’analyste et journaliste Samba Ndiaye a réagi à ces premières actions :
« Les premiers actes posés sont importants et, dans ce sens, je pense qu’il faut saluer les réformes entreprises dans le domaine de la justice. Je crois que le rapport a été remis récemment au président de la République. Dans le domaine du foncier également, les actes posés sont à saluer. Mais le rythme de la reddition des comptes est un peu lent, comme l’a reconnu une fine observatrice de la politique sénégalaise, en l’occurrence Mody Niang. Les Sénégalais attendent beaucoup du régime de Diomaye et il faut aller plus vite à mon avis. »
Cependant, certaines décisions suscitent des critiques. Parmi elles, les opérations de déguerpissement des occupants de la voie publique et le blocage des comptes des entreprises de presse.
Il convient tout de même de noter que ces décisions commencent à faire grincer des dents. Le déguerpissement des marchands ambulants entrepris par les municipalités et le blocage des comptes des entreprises de presse sont particulièrement controversés.
Les attentes restent élevées pour le régime de Diomaye Faye. Il lui faudra accélérer le rythme des réformes et répondre aux attentes de la population.