SÉNÉGAL: l’opposition crie á un coup d’Etat constitutionnel…..

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Le report de l’élection présidentielle sénégalaise du 25 février par le président Macky Sall continue de susciter des vagues de contestations dans les rangs de l’opposition. La capitale du Sénégal a été le théâtre de manifestations soldées par de nombreux cas d’arrestations. L’opposition accuse l’actuel dirigeant d’avoir perpétré un « coup d’Etat Constitutionnel » pour se maintenir illégalement au Pouvoir.

 

Élu président en 2012 pour un mandat de 7 ans, Macky Sally a été réélu pour un second mandat le 24 février 2019, pour un quinquennat. L’actuel dirigeant du Sénégal a annoncé ne pas être candidat pour l’élection du 25 février 2024 qui a été reporté au 15 décembre 2024.

Pour le Journaliste politique sénégalais Papa Ismaila Dieng, ceux qui accusent Macky Sall d’avoir perpétré un coup d’Etat n’ont pas tort car selon lui, le seul argument juridique valable pour l’actuel président c’est le fait que la loi lui permet d’abroger un décret. Sinon, explique-t-il, « c’est un véritable putsch institutionnel dans le sens où les conditions pouvant lui permettre de prendre une telle décision ne sont pas réunies ».

Papa Ismaila Dieng indique que dans la Constitution, après la publication de la liste définitive des candidats, il n’y a que deux possibilités pour que l’élection présidentielle soit reportée. La première, c’est en cas de décès d’un des candidats retenus, le conseil constitutionnel reporte l’élection (Article 29). La deuxième, c’est lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou des institutions est interrompu, le Président de la République dispose de pouvoirs exceptionnels. (Article 52).

« Jusqu’ici, aucun candidat n’a été déclaré décédé. Sur l’autre point, les institutions de la République et l’administration fonctionne correctement. La preuve en est que ce matin même du 3 février, le bureau de l’assemblée nationale s’est réuni pour étudier un projet de loi et le transmettre au président de la République comme le veut la constitution. On voit clairement donc que le président Macky Sall ne peut pas trouver d’argument juridique pour justifier son acte autrement que par le fait que la loi lui permet d’abroger un décret », argumente Papa Ismaila Dieng.

 

 

 

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